Plongée et allaitement ne sont pas incompatibles comme pour cette plongeuse.

Plongée et allaitement

Pour les plongeuses et leurs partenaires, la naissance et le bien-être de la maman et du bébé posent la question de savoir comment combiner harmonieusement plongée et allaitement.

Cet article ne s’adresse pas aux femmes, mais bien aux parents, aux deux parents ! Car disons le d’emblée, il ne s’agit pas d’un problème qui doit être géré juste par les femmes. Nous n’en sommes plus là, n’est-ce pas ?

Vous venez d’avoir un enfant ? Votre femme ou compagne a récemment accouché et allaite votre bébé ?
Bonne nouvelle, il n’est pas nécessaire d’arrêter la plongée durant l’allaitement.
Cependant, il convient de prendre certaines précautions comme me le précisait Stéphanie, gynécologue-obstétricienne, plongeuse et médecin hyperbare.

1. D’un point de vue physique

La toute première chose qui nous vient à l’esprit quand il est question d’allaitement, c’est bien entendu : les seins. 

Dans le cadre de la plongée et du temps que cela va mettre pour réaliser l’immersion, il est important d’éviter la congestion mammaire. Ou tout simplement d’avoir des douleurs.

Pour cela il faut penser à tirer le lait un maximum et/ou à allaiter juste avant la plongée.
Si les conditions ne sont pas favorables, il est préférable de jeter le lait lorsqu’on le tire. Ce n’est pas le moment de conserver un lait qui ne pourra pas être gardé de manière optimale notamment en rapport avec la chaîne du froid.

Point de vue hygiène, plongée et allaitement ne sont pas incompatibles, mais il convient de nettoyer et sécher convenablement les mamelons. Cela évitera les crevasses par exemple et autres joyeusetés du même type. 

2. Hydratation et risques d’accident

Il convient de préciser que l’allaitement provoque aussi une déshydratation. 
De ce fait, il faudra être vigilante dans le cadre de la plongée et de l’allaitement à s’hydrater le plus possible. Les partenaires peuvent aider les jeunes mamans à s’en souvenir en étant attentif à ce point.

Mais bien entendu vous savez comme il est important de bien s’hydrater en plongée, n’est-ce pas ? 

Le fait qu’il y ait une absence de risque d’accident de décompression démontré n’équivaut pas à dire qu’il y a une absence de risque tout court.
En effet, mieux vaut garder à l’esprit que les seins sont des tissus adipeux (l’azote aime ce genre de tissu, vous vous rappelez ? )
Dès lors, appliquons d’emblée les principes conservateurs : éviter les plongées successives, remettre à plus tard les plongées engagées… Tout ce qui peut participer à la prévention des accidents de plongée.

3. Psychologique

Cela a déjà été mentionné dans l’article concernant la plongée après un accouchement, mais il faut répéter que cet évènement est très important dans la vie d’une femme physiquement bien entendu, mais psychologiquement également. Les changements hormonaux, le souci du bien-être de son bébé… font que la maman n’a plus l’esprit aussi libre et serein. 

Comme il faut éviter autant que possible tout ce qui pourrait représenter un risque, il est indispensable que la jeune maman plonge lorsqu’elle en a envie ET que toutes les conditions sont mises en place pour que l’immersion soit une activité de détente et non un moment de stress.

4. Plongée et allaitement : et le bébé dans tout ça ?

Évidemment qui dit plongée et allaitement dit enfant. 

Ne pas arrêter la plongée en raison de la grossesse, d’un accouchement ou de l’allaitement nécessite des conditions qui permettent la pratique sereine de l’activité notamment en termes d’organisation avec le bébé. 

Si le papa ou la compagne ne plonge pas, il est facile de gérer la situation en leur laissant la charge du nouveau-né pendant que la maman plonge. C’est le cas de figure le plus favorable.
Si le papa ou la compagne plonge, pour favoriser cette activité il faudra mettre tout en place ensemble pour bébé. Ceci, afin que la maman puisse continuer la plongée. Parce que la plongée en couple c’est tout de même vraiment sympa.

Durant notre échange, Stéphanie mentionne le cas de cette jeune maman qui disait qu’elle n’avait pas plongé pendant près d’un an (grossesse et les semaines qui suivent). De ce fait, elle trouvait juste que ce soit le tour de son mari de plonger moins ou pas du tout. Et que donc il devait être tout à fait partie prenante de la recherche de solutions par rapport à leur enfant.

C’est assez sympa comme vision des choses. Qu’en pensez-vous ? 

Vous pouvez aussi solliciter les grands-parents, parrains ou marraines, amis proches, grands enfants… Toutes les pistes sont bonnes.

5. Une histoire qui nous concerne toutes et tous

Que vous soyez directement impliqué ou pas, la question de la plongée pendant l’allaitement vous touchera peut-être dans votre vie de passionné. Aussi, il est intéressant d’être conscient des difficultés et des précautions à prendre. Cela vous permettra aussi d’adopter un comportement respectueux et bienveillant avec toutes vos binômes confrontées à la maternité.

Plongée et allaitement ne sont pas incompatibles, mais demandent une organisation et un souci du bien-être des membres de la famille. Il est tout à fait possible vivre ce moment en toute sérénité.

Quelles sont vos expériences en termes de plongée et allaitement en tant que maman ou partenaire ? 

Partagez-les en commentaires de cet article pour en faire bénéficier toutes les familles qui auront les mêmes questionnements que vous.

Et surtout… n’oubliez pas d’être heureux/heureuse 🤗

Hélène

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