Un nouvel algorithme de décompression en plongée permettra à ce plongeur de personnaliser ses paramètres.

De l’innovation en plongée…

Un lundi matin, avant de partir au boulot, je feuillette l’un ou l’autre article de plongée et tombe sur celui de DAN qui aborde la question de l’effet des facteurs personnels dans la décompression en plongée et aborde l’idée d’un nouvel algorithme.

Tout le monde sait que lire des articles théoriques le lundi à 7h00 du matin donne la pêche pour toute la semaine (ou plutôt que cette passion de la plongée me rend complètement accro, à vous de voir). Ici, je remarque qu’il a un accueil mitigé auprès de certains lecteurs qui ne lui trouvent aucun intérêt.

Et comme je m’interroge sur ce sujet, du coup… j’écris un article sur la décompression !

Algorithme de décompression en plongée : où en sommes-nous ?

Depuis Haldane les algorithmes de plongées évoluent même si l’avancée est plus lente et plus difficile de nos jours. Ceci, car on essaie d’aller vers plus de précisions et plus de détails pour plus de sécurité. 

Il y a en gros deux familles d’algorithmes utilisés pour les ordinateurs des plongeurs loisir et sportifs (on ne parlera pas de développements spécifiques pour la plongée industrielle). D’une part, les Haldaniens dont le plus fréquemment utilisé est le modèle de Bühlmann. Et d’autre part, les modèles dits à bulles de type RGBM et VPM.

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L’idée de tous ces algorithmes est de permettre au plongeur de sortir de l’eau le plus vite possible avec un maximum de sécurité. Bien entendu, les concepteurs mettent plein de bonne volonté pour imaginer un modèle idéal ou parfait pour tous les plongeurs. Cependant, le chemin est encore long. 

Algorithme de décompression en plongée : vers où allons-nous ?

Les êtres humains sont identiques et différents : un homme n’est pas une femme par exemple. Tout comme un plongeur senior n’est pas un enfant…

Ces différences peuvent avoir une influence sur la décompression de chacun. 

Aussi, les scientifiques explorent des pistes spécifiques aux facteurs humains. Pistes que les industriels essaient d’incorporer dans leurs ordinateurs de plongée. Cela se fait parfois avec un certain succès. Mais de temps en temps également, il convient de revenir en arrière et d’en abandonner certaines.

Il y a eu par exemple certaines remises en cause, comme le palier profond. Ou plutôt, le palier trop profond.

Sans trop se tromper, on peut dire que tout cela nécessite plus de recherches sur la physiologie de la décompression en plongée. Mais aussi sur les facteurs pré et post plongée qui vont influencer la décompression dans sa globalité. L’organisme DAN, qui n’est ni une industrie fabriquant du matériel de plongée ni une entreprise qui vend son logiciel de décompression, fait des recherches souvent très intéressantes en la matière.

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Quel courant à raison ? 

Peut-être aucun !

En effet, chaque personne a un rôle à jouer sur sa décompression au travers de ses comportements individuels généraux et de son état du moment. Il sera donc difficile (ou impossible) d’adjoindre ces paramètres à un algorithme de décompression ou réglages d’un ordinateur de plongée. 

Cependant grâce à l’évolution de la technologie et la miniaturisation de l’électronique, les possibilités technologiques augmenteront certainement en performance pour permettre aux évolutions des connaissances de la décompression de mieux s’intégrer à des ordinateurs plus efficaces pour les plongeurs de demain.

Décompression en plongée : à propos de prévention

Finalement, c’est ce que je retire de cet article intéressant : la propension à faire des bulles relève d’un caractère individuel qui en plus varie d’une plongée à l’autre !

Autant le dire, il est encore plus important de réfléchir à adopter de bonnes pratiques en termes de décompression en plongée sous-marine.

5 bonnes pratiques pour optimaliser votre sécurité en plongée

  1. Faites un check honnête sur votre condition physique. Au besoin, vous pouvez décider de l’améliorer (voir les idées ici)
  2. Suivez les règles de bases de sécurité : plonger en étant en bonne forme (pas après une épuisante soirée), s’hydrater, adapter la profondeur et le temps aux conditions…
  3. Planifiez votre plongée en conséquence
  4. Peu importe que vous choisissiez l’un ou l’autre algorithme, suivez ce que votre ordinateur vous indiquera pendant la plongée.
  5. Ne cédez pas à la tentation de rendre votre ordinateur « moins pénalisant ». Ce terme devrait être banni de notre vocabulaire et éventuellement remplacé par «plus sécurisant». Entre deux profils, choisissez toujours celui qui va vers plus de sécurité. Ce n’est pas grave si vous restez une minute ou deux en plus au palier de -5m. Vous aimez être dans l’eau, n’est-ce pas ?

Au final, nous continuons à rester des cobayes (mais si voyons, rappelez-vous ce qu’on en disait). La décompression en plongée, même si elle est étudiée, reste encore assez mystérieuse.

Pour aller plus loin >>>

Quelles sont vos expériences/avis/retours sur l’idée d’un nouvel algorithme de décompression en plongée ? 

Postez-les en commentaire ci-dessous pour que nous puissions échanger ensemble.

Et surtout… n’oubliez pas d’être heureuse/heureux

Hélène

Source : « Peut-il s’agir simplement du métabolisme ? Un nouveau modèle pour la variabilité des bulles«