Le niveau ne fait pas le plongeur.

Le niveau ne fait pas le plongeur

Il y a quelque temps mon ami Fabien et moi étions occupés à deviser sur l’intérêt de se positionner selon la fonction et non selon qui on est. En effet, il nous paraissait évident que le niveau ne faisait pas le plongeur (ça marche aussi avec les plongeuses).

Pourtant, il arrive fréquemment que nous observions que les passionnés de plongée se définissent par une « identité de plongeur ».

Focus sur ce phénomène aussi étrange que facilement explicable.

Une question de définition de soi

Il est un fait que chaque être humain a besoin de se sentir exister en tant que personne.

C’est tellement essentiel que même avec « tout pour être heureux » certains ont l’impression de ne pas exister, d’être transparents. Le psychiatre Robert Neuberger associe même la dépression à un déficit d’existence. C’est dire si cela relève d’un caractère essentiel dans notre bien-être psychologique.

Et c’est principalement au travers des relations personnelles et d’appartenance que cela va se jouer. 

Pas étonnant dès lors que, même si on pense que le niveau ne fait pas le plongeur, l’identité de plongeur revêt beaucoup d’importance pour certains d’entre nous.

« Je suis plongeur TEK 4637 étoiles », « je suis une petite niveau 1″, « je suis guide de palanquée« , « j’ai mon niveau 3* de l’organisme trucmuche »… Est-ce vraiment si important ? Est-ce que cela nous définit vraiment en tant que personne ?

LIRE | 15 Clés Pour Mieux Réussir Sa Formation

Le niveau ne fait pas le plongeur. Un plongeur qui plonge beaucoup peut avoir un petit niveau sur papier et inversement.

Confondre identité et fonction

Parfois il est difficile pour certains de pouvoir se créer une identité et découvrir qui ils sont. Aussi, pour se sentir exister, certaines personnes vont associer qui elles sont avec leur fonction.

Et de ce fait ne pas se rendre compte que le niveau ne fait pas le plongeur.

Le niveau ne fait pas le plongeur … ou le moniteur 

Un plongeur plonge, mais le niveau ne fait pas le plongeur et c’est pareil pour les moniteurs.

En effet, certains vont s’accrocher bec et ongles à leur fonction. C’est le cas, par exemple de l’instructeur qui n’arrive pas à se réaliser en tant que personne dans sa vie privée et qui dans le cadre de la plongée ne va pas pouvoir lâcher une once de son pouvoir.

L’exemple aussi de ceux et celles qui ne vont pas hésiter une seule seconde à écraser les autres. Simplement par peur d’être délogé de leur piédestal.

En réalité, la plupart du temps, ils craignent qu’en partageant leur pouvoir (ou l’idée qu’ils se font du pouvoir) ils en perdent.

Ce qui explique que, dans le monde de la plongée on retrouve encore parfois des manières de fonctionner très hiérarchisées, pour ne pas dire autoritaires. Même si, heureusement, la plupart ne sont pas comme ça.

LIRE | Moniteurs De Plongée : Ceux Qui Dégoûtent Et Les Autres

Répondre autrement

Dans le monde de la plongée, il arrive régulièrement qu’on nous pose la question « tu es quoi, toi ? ». Il est aisé d’affirmer « je suis moniteur » ou « je suis plongeur niveau deux ».

Pourtant, comme le niveau ne fait pas le plongeur, ce n’est pas une réponse qui correspond véritablement à la question. Cette interrogation qui demande de vous définir en tant qu’individu.

Car, nous ne sommes pas une fonction, nous sommes une personne.

Aussi, la prochaine fois qu’on vous posera ce genre de question, je vous propose d’essayer de rétorquer : je suis … (votre prénom), j’aime la plongée, la nature (ou peu importe quoi d’autre)… Parlez de qui vous êtes vraiment. Et laissez la magie de la communication faire le reste.

En pensant que le niveau ne fait pas le plongeur, dites-moi, qui êtes-vous ? 

Laissez-moi un commentaire directement ci-dessous sur le blog pour partager avec l’ensemble de la communauté.

Et surtout… n’oubliez pas d’être heureux/heureuse 🤗

Hélène

Merci à mon ami Fabien pour cette discussion intéressante et enrichissante.

>>> Abonnez-vous à la newsletter du blog pour encore plus d’articles sur les niveaux de plongée