John s'apprête à plonger à la carrière de Scouffleny.

Plonger à la carrière de Scoufflény

Le 7 août 2020, alors que la canicule frappe la Belgique, j’arrive à la carrière de Scoufflény. 

John, le créateur et propriétaire de NEMO 33 m’avait confié quelque temps avant qu’il venait d’avoir un accord pour exploiter ce site fermé à la plongée depuis 18 ans. Un site qui lui tenait particulièrement à coeur. Et il n’est pas le seul car avant sa fermeture en 2002, ce plan d’eau attirait des plongeurs et plongeuses en très grand nombre. Beaucoup de clubs de plongée aimaient s’y retrouver.

Ce jour-là, il m’invite donc à m’immerger avec lui et pour une plongée tout à fait privée, en « avant-première ». Chouette ! Moi qui n’avais jamais eu l’occasion d’y tremper mes palmes, je suis très emballée à l’idée de découvrir ce site grandiose en exclusivité, quelle chance.

Carrière de Scoufflény à Ecaussines : ce qui a changé

Ceux et celles qui ont déjà plongé à la carrière de Scoufflény à l’époque ne reconnaîtront probablement pas le lieu. En effet, fidèle à lui-même, John a mis le paquet pour rendre l’expérience intéressante pour les plongeurs et plongeuses.

Tout d’abord l’accès. Un chemin propre et dégagé mène à un vaste parking plat juste à côté de la nouvelle mise à l’eau. Pas de soucis pour se croiser en voiture, l’entrée et la sortie ne se font pas par le même côté. La mise à l’eau est située au sud du site et présente juste un court chemin pentu (mais pas trop) pour accéder au plan d’eau. 

Le parking nouvellement créé à la carrière de Scoufflény.

Pour l’heure, le parking est vide. Pourtant, John m’assure que bientôt des commodités et autres facilités seront accessibles. Et cela avant l’ouverture du site.

Mais ce sont les projets annexes qui donnent aussi envie de se projeter rapidement dans le futur. En attendant le plan d’eau est là, tentant…

Le plan d'eau de la carrière.

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Première plongée dans la carrière de Scoufflény

Je me réjouis de cette plongée. D’abord parce que je plonge avec John. Ensuite parce que le site n’est officiellement plus accessible depuis si longtemps (évidemment on sait que certains continuaient à y plonger ) et que je ne le connais pas. Enfin parce que nous sommes les premiers à effectuer cette immersion et que nous la réalisons ensemble.

Je me réjouis nettement moins des 1000°C qu’il fait dehors alors que je m’apprête à enfiler ma combinaison étanche. Bon d’accord, j’exagère. Mais il fait tout de même 37°C ce jour-là ! 

John et Hélène juste avant la plongée dans la carrière de Scoufflény.
Vue du chemin reliant le parking au plan d'eau.

L’immersion

Comme je meurs de chaud, j’attends mes binômes dans l’eau. La mise à l’eau en elle-même n’est pas encore aménagée lorsque j’y plonge en août. Un grand saut droit et me voilà dans l’eau, prête à m’immerger.

La visibilité est moyenne et l’eau pas vraiment rafraîchissante en surface avec ses 24°C. Des poissons tournent autour de moi. Tiens, une plongeuse ? 

Le temps de prendre un selfie rapide de mes comparses du jour et nous nous immergeons. La thermocline est là, bien présente… Dès les premiers mètres passés, la température chute à 7°C. C’est certain, nous sommes bien en Belgique en plein mois d’août, pas de surprise. Et il faut s’équiper en conséquence.

John et Hélène dans l'eau prêts à plonger dans la carrière de Scoufflény.

Mais peu importe nous évoluons dans l’univers de la carrière de Scoufflény que je ne connais pas et qui m’intrigue.

Aux ambiances quasi lunaires et désertiques succèdent des tombants dont les arbres immergés renforcent de leurs branches l’impression d’être dans un autre monde.

Plus loin, un mur maçonné, souvenir d’une époque révolue.

Soudain, la fin d’une ancienne passerelle me prend complètement au dépourvu.

Je ne suis plus dans une carrière belge, mais dans une épave. Ce ne sont plus des bancs de poissons d’eau douce, mais des poissons marins qui m’entourent, m’enveloppent, virevoltent en tous sens. La lumière s’invite autour des montants métalliques et joue de ses reflets dorés. Pour peu, je sentirais la houle et j’entendrais le bruit des vagues.

J’oublie le temps, j’oublie le lieu… Je suis juste là dans l’instant présent, contemplative et heureuse.

Mais bientôt, il faut refaire surface et rejoindre la rive. Quitter le rêve et revenir à la réalité.

Quelques mots sur la carrière de Scoufflény

La carrière de Scoufflény est une ancienne carrière de petit granit située sur la commune d’Ecaussines en Belgique. Facile d’accès, elle propose différents plateaux permettant une immersion pour les plongeurs de tous niveaux. Ce plan d’eau immense de 800m de long sur 200m de large a une profondeur maximale de -40m. De quoi pouvoir s’amuser quelque soient nos goûts.

Brochets, perches, carpes ou encore écrevisses accompagnent les plongeurs dans leurs découvertes. 

La carrière de Scoufflény cache aussi sous sa surface une pelleteuse, un wagon et d’autres curiosités à découvrir. C’est le propre des carrières belges de se révéler au fur et à mesure des plongées. Et nous, au plat pays, on aime ça !

Plan de la carrière de Scoufflény

Voici un ancien plan de la carrière (actualisé avec le parking, mises à l’eau et infrastructures ) dont je ne connais pas l’origine.

Mes impressions sur la plongée à la carrière de Scoufflény

La carrière de Scoufflény est immense, je dirais même gigantesque. Et terriblement prometteuse. Clairement, au vu de sa taille, elle plaira aux amateurs de plongée en scooter sous-marin (DPV) ou propulseur.

Cette première plongée n’a évidemment pu que me donner une brève vision de ses richesses et de son potentiel. Il est clair qu’elle demande de nombreuses immersions pour se laisser appréhender, connaître et apprivoiser. 

J’aime aussi l’idée d’une carrière qui verra d’autres activités et services se développer avec le temps. Tout comme j’apprécie que les non-plongeurs pourront eux-aussi y trouver des activités intéressantes et attrayantes.

Hélène surprise devant l'ancienne passerelle.

Projets

Si le 7 août, la carrière de Scoufflény n’était pas encore aménagée, j’ai confiance et je ne doute pas un instant que John, habitué aux projets originaux, donnera rapidement au lieu tout ce que nous attendons en termes de confort et de facilités d’utilisation. 

De plus, il m’a confié que d’autres activités annexes allaient être proposées. Une belle idée pour les accompagnants qui ne plongent pas. (#Commentça, ce n’est pas possible de ne pas plonger ? ).

L’idée étant tout de même d’en faire le premier parc d’attraction sous-marin du monde… rien que ça !

Je suis super impatiente de retourner plonger à la carrière de Scoufflény. Alors c’est simple, je reviendrai …

Hélène Adam devant la carrière de Scoufflény.
La réouverture du site à la plongée est imminente. En attendant, retrouvez toutes les infos sur la plongée à la carrière de Scoufflény via la page Facebook du site

La carrière de Scoufflény, vous connaissez ? Elle vous tente ? 

Dites-moi vos expériences passées ou espérées dans cet univers en commentaire sur le blog.

Et surtout… n’oubliez pas d’être heureux / heureuse 🤗

Hélène

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