Visiter Sorong, petite ville portuaire de Papouasie occidentale.
Livre plongée Zen

Sorong, une ville à visiter ?

J’avais lu et entendu que cette ville ne valait pas vraiment la peine de s’y attarder. Aussi n’avais-je pas prévu au départ de visiter Sorong. Ville minière et portuaire de 220.000 habitants située à l’extrême est de l’Indonésie, elle est le départ des croisières de plongée à Raja Ampat.

Pourtant, afin de ne pas embarquer directement pour la croisière de plongée lors de mon séjour et me laisser le temps de m’acclimater (…heures de décalage horaire ne sont pas nécessairement facile à gérer) j’ai finalement décidé d’arriver un jour plus tôt dans cette petite ville du bout du monde.

Sorong : au coeur de l’Indonésie en Papouasie. Cette ville à quelques heures de Jakarta ou Bali, mais si loin de Paris

Pollution et pauvreté

La ville est loin d’être un lieu de tourisme mais quelle expérience de prendre toute cette réalité en face. La pauvreté est partout, la pollution aussi.

Les habitants circulent avec des masques sur des motos surchargées au milieu d’une cacophonie de klaxons. Ces motos sont parfois chargées de sachets contenant de si jolis poissons qui devraient assurément être dans la mer.

Des poissons enfermés dans des sacs en plastique en Indonésie.

Le plastique jonchent le sol et les rares ruisseaux/égouts le vomissent dans l’océan. Il serait simple pour les occidentaux que nous sommes de porter un jugement. Pourtant là-bas, nul service de ramassage des immondices organisé.

Alors comment devraient-ils faire quand tout ce plastique si bon marché reste sous leurs bras ? 

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Visiter Sorong c’est aussi se laisser surprendre par ces taxis-bus jaunes qui nous proposent d’embarquer à tous coins de rues.

Ne soyez pas trop regardant question sécurité si vous prenez un des petits bus/taxis jaunes. Il se pourrait bien que vous aperceviez la route filer sous vos pieds à travers le plancher du véhicule dont la tôle est rongée par la rouille.

Pour le ravitaillement des motos et autres véhicules, du carburant est vendu un peu partout le long des routes… dans des bouteilles en plastique !

Réserve de carburant à Sorong.

Après avoir déposé nos bagages dans un des rares hôtels de la ville, nous nous engageons dans les rues de Sorong. Au hasard de notre chemin, nous atterrissons dans un marché.

Une rue recouverte de bâches sous lesquelles les personnes vendent leurs produits sur des étals colorés plutôt bien achalandés.

Un peu par pudeur, je résiste à l’envie de photographier et je me contente de ressentir l’ambiance particulière qui y règne. Quand soudain, je me retourne et aperçois un homme portant un gros serpent dans ses bras.

Je fais un bond en arrière provoquant l’hilarité des vendeuses tout autour de moi.

Convivialité

Bien sûr, la pauvreté et la pollution nous marquent. Mais finalement en décidant de visiter Sorong, c’est certainement la population singulière et attachante qui perdurera dans mon esprit.

Partout aux hasards des routes, les gens s’arrêtent pour nous serrer la main avec effusion ou juste se prendre en selfie avec nous.

Peu d’entre eux communiquent autrement qu’en indonésien, la langue officielle, ce qui nous rend la visite un peu compliquée surtout au moment de vouloir prendre un taxi.

Une jeune femme nous explique en anglais que c’est la première fois qu’elle a l’opportunité d’utiliser cette langue apprise à l’école avec des non-indonésiens ! Je lis la joie dans ses yeux.

Elle rajoute qu’il est rare de voir des étrangers en ville et que les gens d’ici aiment mettre sur les réseaux sociaux un portrait avec un étranger surtout quand on leur dit notre prénom.

C’est manifestement Fun. Aussi nous nous prêtons volontiers au jeu un peu partout en leur demandant à eux aussi de prendre avec nous. Ce qui les rend encore plus joyeux.

Hélène Adam avec des femmes en Indonésie.
Hélène Adam au temple bouddhiste de Sorong.

Autre particularité de la ville : alors que la population est majoritairement musulmane, le temple bouddhiste côtoie les mosquées, les églises et les synagogues sans que cela ne semble être un problème pour quiconque.

Restaurant, port… Que voir, que faire à Sorong ?

Pour être honnête, il n’y pas grand chose à faire en allant visiter Sorong, c’est vrai.

Mais avec un peu de recherche, il est possible de tomber sur des surprises. Le temple bouddhiste sur les hauteurs de la ville juste un peu avant la tombée du jour.

Les marchés dépaysants à souhait. Le quartier du port pour assister très tôt au retour des pêcheurs et peut-être d’autres curiosités aux alentours. Enfin, goûter à la cuisine papoue, tenter la street food ou boire un jus de coco fraiche du côté du Berlin Wall.

Le soir, la vue de la ville qui s’allume devant l’océan est tout de même splendide, vous ne trouvez pas ?

Hélène Adam sur une terrasse de Sorong devant un coucher de soleil.

Faut-il visiter Sorong ?

D’un point de vue touristique, probablement pas. D’un point de vue humain et/ou pour s’habituer au changement horaire avant d’embarquer pour une croisière de plongée, très certainement. En ce qui me concerne si je retourne plonger à Raja Ampat, je le referais volontiers.

Mais Raja Ampat a également sa face cachée.

Comment et quand aller à Raja Ampat depuis la France : quel aéroport et le point météo

Pour rejoindre Raja Ampat, un archipel paradisiaque situé en Indonésie, depuis la France, le voyage commence généralement par un vol à destination de l’aéroport international Soekarno-Hatta de Jakarta. Le principal hub aérien du pays.

Ensuite, un vol intérieur vous emmènera à Sorong, porte d’entrée de Raja Ampat.

Prévoyez une bonne journée de voyage, compte tenu des correspondances et du temps d’attente entre les différents modes de transport.

Le meilleur moment pour visiter Raja Ampat s’étend de septembre à avril, période durant laquelle les conditions météorologiques sont les plus clémentes pour la plongée et l’exploration.

Vous pouvez idéalement y plonger en novembre, en en décembre ou encore sans soucis en mars. Quand il fait si froid chez vous !

Cette saison offre un ciel généralement dégagé, des mers calmes et une visibilité sous-marine optimale. Idéale pour admirer les coraux vibrants et la vie marine diverse de l’archipel.

Les mois de juillet et août correspondent à la saison des vents et des pluies, moins propice aux activités nautiques.

Planifier votre voyage à Raja Ampat nécessite une attention particulière aux détails logistiques et une anticipation des conditions climatiques.

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Visiter vos villes de transit, est-ce une pratique à laquelle vous vous adonnez volontiers ou préférez-vous éviter ?

Dites-moi cela en commentaire ci-dessous.

Et surtout…continuez d’être heureux/heureuse 🤗

Hélène