Réaliser une plongée en carrière demande un peu de préparation.
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Plongée en carrière 

Les plongeurs et plongeuses du nord de l’Europe connaissent bien ces lieux dans lesquels ils passent une grande partie de leur temps libre. Parfois même ils illustrent leurs sorties au travers de clichés magnifiques. Pourtant, la réalité de la plongée en carrière, lacs et gravière cache d’autres vérités.

Focus sur tout ce que l’on ne vous dit pas nécessairement avant d’aller tremper vos palmes là-bas. 

7 points vérité

#Froid

La plupart du temps il fait froid dans les carrières et plans d’eau du noooord. 

Dès lors, les passionnés de plongée se réjouiront lorsque l’eau sera au-dessus de 10°C. Parfois même ils vous parleront d’une température « agréable » (si, si j’ai déjà entendu cela) avec un 13°C.

Des malades, ce sont des malades… je vous le dis !

Alors, pour ne pas finir de vous effrayer, je laisse de côté les thermoclines violentes qui vous font passer d’une eau dans les premiers mètres à 22°C (bon d’accord c’est en plein été) à une température de 7°C en arrivant à -10 mètres 

Solution : vous équiper en conséquence. N’acceptez jamais d’avoir froid, laissez cela pour ceux et celles qui veulent jouer aux durs.

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#Obscurité

En allant vivre l’aventure incroyable de la plongée en carrière, vous allez aussi découvrir les joies d’une eau trouble quand elle n’est pas tout simplement obscure. Suspension, « boom » planctonique (un peu toute l’année en vrai) et autres décompositions qui rendent l’eau opaque. 

Oubliez les mètres de visibilité des mers chaudes. Bienvenus dans le monde de l’obscurité. L’avantage c’est que vous pouvez vous immerger de nuit approximativement toute l’année à n’importe quelle heure de la journée. #commentça j’exagère ?
Ce n’est pas aussi sombres que ces plongées dans les entrailles de la terre tout de même !

Solution : être muni d’une bonne lampe de plongée (et d’une autre en secours)

#Rienàvoir

Certains diront qu’il n’y a rien à voir lors des plongées en carrières lacs ou gravières. C’est tout à fait faux. À côté des poissons qui évoluent quelquefois en nombre, vous pourrez apercevoir là un bateau coulé, là des vestiges de l’exploitation passée, là des carcasses de voitures avions et autres vélos…

Bon OK, nous sommes loin des épaves mythiques de mer Rouge, mais ça anime tout de même bien les immersions. 

Solution : se focaliser sur son ressenti et le plaisir d’être juste en apesanteur. Savourer cet instant unique où plus rien n’existe et profiter du moment présent.

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#Odeur

L’iode, l’odeur de la mer… sont de vagues souvenirs ici.

En effet, c’est un des grands classiques. Comme il y a pas mal d’éléments en décomposition dans de nombreux plans d’eau du nord, cela génère des effluves pas toujours agréables. Si la plupart du temps, c’est gérable (voire inexistant), parfois vous devrez rincer votre matériel de plongée. J’ai dit parfois !
L’avantage, c’est que ces arbres et autres plantes sur les berges forment aussi des décors très sympathiques pour la composition d’images en photo sous-marine. 

Solution : désolée, je n’en ai pas trouvé si ce n’est d’accepter un petit rinçage en fin de plongée. 

#Équipement

Les shortys, lycras ou combinaisons 3mm sont relégués au placard. Pour votre plongée en carrière ou gravière, vous devrez vous munir d’une combinaison adaptée (une étanche convient toute l’année), de bottillons, de gants, d’une cagoule. Habituellement la bouteille de plongée est en acier. De plus, comme l’environnement est « hostile » (froid et sombre), il est plus que fortement conseillé d’opter pour une redondance du matériel : deux détendeurs, deux lampes… ou d’une configuration en plongée bi-bouteilles ou en sidemount.
Ajoutez à cela le lestage conséquent puisque vous êtes habillé chaudement. 
Eh oui… c’est lourd tout ça

Solution : ici pas de compromis possible. La priorité est d’être en sécurité. Pour cela, vous devez à tout prix éviter d’avoir froid et posséder le matériel de base pour assurer votre sécurité (lumière, stock de gaz et redondance du matériel)

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#Marche

En allant faire votre jolie plongée en carrière, il vous faudra parfois marcher plus qu’un peu. Équipé de votre matériel lourd (point précédent), vous devrez traverser le parking (pas de chance si vous êtes en retard). Mais vous devrez aussi accepter de descendre (et puis remonter) des pentes. Puisque forcément les carrières sont régulièrement… dans des trous !
Ici la fatigue après la plongée est bien connue.

Solution : évitez d’arriver le dernier. Choisir les jours où il y a moins de monde (j’ignore si ça existe). Laisser son lestage au bord de l’eau et venir le récupérer plus tard. Utiliser un petit chariot pour le transport de l’ensemble de votre bloc gréé. Optez pour la plongée en sidemount ? 

👉 ATTENTION : même si nous n’aimons pas y penser, notre corps vieillit inexorablement. N’oublions pas d’adapter nos immersions à cela.

#Infrastructures

Si certains lieux proposent une cafétéria, des douches chauffées et même de la restauration, pour d’autres le site de votre plongée en carrière se limitera … au plan d’eau. Dans ces environnements pas de WC (pipi nature pour tout le monde), pas d’endroit où manger un bout ou pour boire un verre en parlant du bonheur de l’immersion. 

En Belgique, la plupart des spots de plongée se sont plutôt bien organisés pour offrir un lieu de convivialité parfois original comme de pouvoir vivre un moment de partage sur un bateau. Cependant, il reste encore des sites isolés ou laissés sans rien. 

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Solution : choisir un spot qui propose ce que vous recherchez. Profiter du calme de la nature pour faire un pique-nique entre potes… c’est tout bien aussi. 

Et si on testait tout de même la plongée en carrière ? 

À la lecture de tout cela, vous pourriez légitimement vous demander ce qui attire les plongeurs et plongeuses à aller plonger en carrière lacs ou gravières de manière régulière toute l’année. De même, vous pourriez penser qu’ils sont complètement fous de s’immerger dans ces plans d’eau froids, sombres et pas toujours bien équipés. 

Et pourtant… ils plongent !

👉 D’ailleurs, je vous laisse car je fais aussi partie de ces fadas des plongées dans ces environnements. Une plongée en carrière m’attend… à plus tard.

La plongée en carrières, gravières ou lacs du nord, vous connaissez ? Vous êtes tenté ou carrément accro ? Au contraire ça vous rebute ?

Dites-moi cela dans un commentaire ci-dessous pour en faire profiter le plus grand nombre.

Et surtout… n’oubliez pas d’être heureux/heureuse 🤗

Hélène