Le Marineland et les autres parcs d'attractions marins de France ne pourront bientôt plus accueillir des orques dans leurs bassins.
Livre plongée Zen

Marineland d’Antibes : une ouverture vers la liberté 

On l’attendait, on l’espérait. On n’osait peut-être même plus croire à l’arrêt de la captivité des orques et dauphins dans les parcs d’attractions marins tels que le Marineland d’Antibes sur la Côte d’Azur. Et pourtant !

En France, la ministre de la transition écologique Barbara Pompili a annoncé la fin programmée des delphinariums et des orques et dauphins en captivité dans les parcs d’attractions marins.

Une victoire pour nous tous, défenseurs du bien-être animal… qui fait grincer des dents à ceux qui n’en veulent pas.

Le prix de leur liberté… le tarif du parc pour notre plaisir 

Septembre 2015, je suis en vacances à Antibes. Un jour, attablée à la terrasse de l’hôtel j’entends des bruits que je ne reconnais pas.

Je pose la question et obtiens comme réponse : « ce sont les animaux du Marineland »

Comme je suis éprise de liberté, je ne m’intéresse pas aux zoos et autres lieux d’enfermement et je ne connais pas le Marineland d’Antibes qui se trouve à quelques centaines de mètres de l’hôtel où je loge.

Pourtant, très vite j’apprends que c’est un parc de divertissement où des dauphins et des orques sont enfermés dans des bassins et doivent se donner en spectacle pour le plus grand plaisir des visiteurs… quelle horreur !

Le Marineland est le seul parc d’attractions marin à maintenir des orques en captivité dans toute l’Europe. À lui seul, il a fait venir environ 800.000 visiteurs rien qu’en 2019. Un sacré business donc !

Je regarde la mer Méditerranée qui borde le parc. Je me demande si les animaux savent qu’elle est là toute proche. Envahie d’une grande tristesse, je me sens bien impuissante.

En pleine nature ces mammifères effectuent de longs trajets dans l’immensité des océans. Comment peut-on les garder séquestrés de la sorte ?

Marineland: activités, animaux, divergences d’opinions… et communication coupée

Quelques années plus tard, alors que je partage sur la page Facebook de mon blog une vidéo dénonçant ce type de parcs, je suis contactée en privé par le responsable des dresseurs du Marineland en personne.

Pour résumer, il m’explique que la vidéo partagée ne reflète pas la réalité. Pour lui, dans la réalité (la sienne), les orques et autres pensionnaires sont heureux et bien soignés au parc d’attractions d’Antibes. Aussi, afin de me donner les vraies infos (les siennes), il me propose d’échanger ensemble pour partager avec moi sa vision des choses. 

Par ouverture d’esprit, j’accepte. Mais non sans lui préciser tout de même que j’avoue avoir une opinion assez opposée à son job… moi qui n’aime même pas l’idée des poissons dans les aquariums. 

Je lui propose de m’envoyer les documents et autres sources qu’il dit avoir à sa disposition. Bizarrement, il ne donne plus suite. Je ne connaîtrai jamais son point de vue « bienveillant ». Il faut dire que le sujet est sensible et que les professionnels du secteur sont régulièrement pointés du doigt par les associations de défense des animaux.

Je fais alors mes propres recherches et tombe sur une émission dans laquelle une soigneuse prétend que l’on ne pourrait pas en apprendre autant sur les comportements des orques, comment ils interagissent, comment ils créent leurs liens sociaux… qu’en les observant en captivité. Qu’il n’est pas possible d’en apprendre autant dans la nature !

Un point de vue contestable…

Mais comment peut-on sérieusement considérer qu’il soit possible de connaître une espèce sans l’observer dans son milieu naturel avec toutes les interactions qu’elle fait avec son environnement ?

Je pense alors à l’océanographe François Sarano qui étudie depuis si longtemps les cachalots au large de l’île Maurice. Il est inconcevable de l’imaginer faire de même dans un bassin, aussi grand fût-il. 

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Vidéo explicite des conditions de vie des orques en bassin

Comment aller vers une libération enfin programmée

Les années passent et je continue régulièrement de déplorer ces pratiques. Et à encourager les passionnés de plongée à ne pas participer à ces business cachés sous couvert de bonnes intentions. (Education, recherche, conservation, préservation des espèces… Blablabla).

Et puis vient cette incroyable nouvelle le 29 septembre 2020. En France, le Marineland Antibes et les autres parcs ne pourront bientôt plus avoir d’orques ni de dauphins en captivité. !

Cela implique l’interdiction de la reproduction de nouveaux orques et dauphins dans les delphinariums. Mais aussi l’interdiction de la création de nouveaux delphinariums. La ministre Pompili évoque également l’idée d’un « sanctuaire » pour réadapter les animaux marins à leur vie en dehors des bassins des parcs. Incroyable !

Est-ce que le Marineland existe encore ? Est-il toujours ouvert ? Qu’en est-il des autres parcs marins ?

Pour l’heure, il s’agit d’une annonce qui ne donne pas encore suffisamment d’indications sur les détails pratiques de sa mise en place. Il n’empêche que c’est une immense victoire pour les défenseurs du bien-être animal qui lutte pour cela depuis des années.

Donc les marcs marins comme le Marineland d’Antibes sont toujours ouverts.

Cela prendra selon la ministre française 2 ans pour les orques et entre 7 à 10 ans pour les dauphins. Il faudra dès lors encore un peu de patience pour ces animaux avant de retrouver la liberté.

Où vont aller les orques de Marineland ?

Certaines rumeurs parlent d’un départ vers la Chine. Là, les orques termineraient leur vie dans des parcs marins identiques aux parcs français. En faisant encore les clowns pour un public pas trop différents. Bien heureusement, des associations travaillent pour donner une autre fin de vie à ces cétacés.

Cela, en voulant les replacer dans des réserves marines. Je croise les doigts pour que ce soit le cas.

Le mécontentement du directeur du Marineland hôtel et parc d’Antibes

Face à cela, le directeur de Marineland Antibes, Pascal Picot réagit au travers d’une interview sur BFM TV. Pour lui, cette décision est injuste. À ses yeux, les dauphins vont devoir souffrir de la contraception, car il est naturel pour eux de se reproduire. Euuuh, je crois rêver en entendant ça ! 

Il serait donc important de se soucier de la souffrance des animaux marins de ne pas pouvoir se reproduire. Mais ne pas s’offusquer le moins du monde de les maintenir dans des bassins ridiculement petits. Cela, au regard de l’immensité de leur milieu de vie naturel. 

Un avis de fermeture programmée annonçant un changement de mentalité ?

Bien entendu, je suis consciente que le changement fait peur. Ces parcs sont avant tout des business qui brassent des budgets considérables. Et qui donnent aussi de l’emploi à de nombreuses personnes.

Cependant, il est indéniable que le monde avance et qu’il est important et urgent de pouvoir se réinventer et de faire preuve de flexibilité face aux changements.

Je fais partie des personnes qui pensent qu’aujourd’hui nous pouvons enseigner, éduquer, étudier… Autrement qu’en allant voir les animaux qui tournent dans des bassins et doivent faire des spectacles ridicules. Nos enfants méritent une vision du monde marin différente. Plus intelligente, consciente et intégrant une vision écologique… et les animaux méritent aussi la liberté.

Après une période de transition qui sera très certainement houleuse et agitée, je ne doute pas un instant que nous allons aller ensemble vers un monde de plus en plus respectueux.

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Est-ce que le Marineland maltraite les animaux ?

Aborder la question du bien-être animal dans des établissements comme Marineland suscite un vif débat, centré sur la balance entre éducation, conservation et le respect de la vie animale.

Critiqués par des défenseurs de l’environnement et des droits des animaux, certains parcs marins, y compris Marineland, font face à des accusations concernant les conditions de vie des animaux en captivité, telles que l’espace limité, le comportement anormal induit par le stress, et les impacts de la captivité sur la santé physique et mentale des animaux.

Des vidéos circulent sur le web, mettant en cause le parc, où l’on voit les orques immobiles dans des bassins étroits. 

S’il n’y a pas de maltraitance visible, peut-on considérer que les conditions de détention des animaux ne répondent pas à leurs besoins naturels ? 

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Pourquoi les orques partent au Japon ? Que vont-elles devenir ?

En mars 2024, les orques n’ont heureusement toujours pas été envoyées au Japon où elles devraient vivre une autre vie dédiée au spectacle. Cela dans des conditions semblables à celles pour lesquelles les associations écologistes se sont battues en France.

Des mouvements de protestations et des manifestations pour sauver les orques sont organisées. Des propositions aussi sont mises en avant notamment par l’association One Voice et Sea Sherphed France.

Aucune décision définitive n’est encore prise. Mais une lueur d’espoir se profile dans une décision alternative qui pourrait se mettre en place. En effet, un sanctuaire marin canadien pourraient accueillir les orques si le parc aquatique du Marineland marquait son accord. Je croise les palmes pour que les orques du Marineland puissent bénéficier de cette retraite bien méritée.

Enfin, l’annonce de la fermeture de ce parc d’amusement exploitant des animaux marins pour le plaisir des humains est prise. Le Marineland devrait fermer ses portes le 5 janvier 2025.

Que pensez-vous de l’arrêt programmé de la captivité des orques et dauphins dans les parcs marins tels que le Marineland d’Antibes ? 

Dites-moi cela dans un commentaire ci-dessous

Et surtout… n’oubliez pas d’être heureux/heureuse  🤗

Hélène 

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