Un bateau de plongée vu du dessous emmène des plongeurs pour une expéditions dans le climat de plongée et coronavirus.

Plongée et coronavirus

Voilà quelques mois (ou quelques jours selon les personnes) que nous avons rechaussé nos palmes pour reprendre notre activité favorite après le confinement. Il faut bien le reconnaître, plongée et coronavirus ne font pas bon ménage. Et cela a été assez compliqué à gérer durant cet été.

En effet, alors que nos gouvernements jonglent toujours avec les recommandations et autres obligations (masques/pas masques, bulles sociales, distanciation, télétravail…), il y a parfois de quoi se sentir complètement perdu !

En matière de plongée, nous ne sommes pas épargnés. Nous pouvons dire sans nous tromper que le covid19 a également eu un impact non négligeable sur nos pratiques.

Voyons cela d’un peu plus près…

Santé et Stress

Plongée et coronavirus ne sont pas bons amis. Et pour cause, notre fonction respiratoire est très importante en plongée. Bien que nous aimons penser le contraire, le milieu aquatique n’est pas notre milieu naturel. 

Bien entendu, le web a vu arriver en masse pléthore de spécialistes de médecine en tous genres auto-proclamés. Pourtant, dans la réalité, nous ne savons pas grand chose sur ce petit virus qui terrorise le monde.

Aussi, il convient certainement de nous protéger et de plonger en prenant plus que jamais en compte notre capital santé. En cas de doute, pour éviter les accidents, mieux vaut renoncer à plonger. Mais ça, ce n’est pas une nouveauté, n’est-ce pas ? 

Dès le début de la pandémie de covid19, les spécialistes ont pris la parole. On se souvient de l’appel urgent des médecins hyperbaristes au mois de mai, mais surtout des recommandations qui ont été faites par ces experts du monde de la plongée.

D’une manière générale, il a été demandé aux plongeurs et plongeuses d’éviter les plongées à saturation tant que la pandémie est présente. Mesure que certaines structures ont d’emblée imposée à tous leurs clients/membres. Faisant parfois grincer les dents aux amateurs de plongée profonde.

Rappelons que nous devons faire preuve de sens de la responsabilité et de devoir d’information : si vous êtes en contact avec une personne positive, abstenez-vous d’aller plonger dans des structures voir, abstenez-vous tout court !

Quoiqu’il en soit, même s’il a aussi provoqué une angoisse (et du stress peut être démesuré chez certains d’entre nous) le coronavirus nous a quelque part obligés à être plus attentifs et vigilants sur notre état de forme. Finalement, c’est une habitude saine à prendre et à conserver. Qu’en pensez-vous ?

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Accès aux sites

Une fois la crainte de se remettre à l’eau passée, il a fallu gérer l’accès aux sites. En effet, les mesures préconisées par les gouvernements en rapport au coronavirus rendaient parfois l’accès aux sites de plongée difficile, voire impossible. Si au début du déconfinement, les réouvertures se sont effectuées non sans certaines situations rocambolesques, aujourd’hui, chacun a trouvé sa manière de fonctionner et de nouvelles habitudes ont été mises en place. 

Comme pour tout, la vigilance s’est faite de manière très différente d’un endroit à l’autre. Certains centres ont obligé le port du masque sur les bateaux, la distanciation sociale et une désinfection drastique. D’autres se sont montrés (beaucoup) plus souples. 

Peu importe la ligne de conduite suivie, les clubs et autres associations ont tous dû redoubler d’ingéniosité pour arriver à concilier accès et sécurité dans ce contexte de plongée et de coronavirus. De nombreux sites fonctionnent d’ailleurs avec un système de réservation. C’est le cas notamment dans la plupart des lieux de plongée en Belgique.

Alors que certains craignaient une augmentation du coût de l’activité répercutée sur le consommateur final, sauf erreur de ma part, ce n’est globalement pas ce qui a été observé. 

Pour éviter le manque de distanciation, les plongées du bord ont aussi été plébiscitées. Une belle occasion de (re)découvrir les plongées du bord en Zélande… Ou de plonger à Bonaire.

Plongée et coronavirus : les mesures sanitaires

Les mesures sanitaires prises dans le milieu de la plongée ont collé de près à celles de notre vie de tous les jours : port du masque, désinfection des mains, distanciation sociale…

Des spécificités ont été énoncées également notamment en ce qui concerne la désinfection du matériel et des locaux entre groupes de plongeurs. Mais également pour les responsables des centres de plongée. Notamment dans la gestion du matériel entrant et du matériel sortant en ce qui concerne la location. 

D’une manière générale, si vous voulez réduire le risque d’infection au coronavirus (ou à n’importe quel autre virus), mieux vaut privilégier l’utilisation de votre matériel de plongée personnel.

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Prenez l’habitude, si ce n’était pas le cas avant, de vous laver convenablement les mains avec du savon et de l’eau.

Attention : désinfecter à l’eau de javel les détendeurs risque de les mettre à mal et ils pourraient ne plus bien fonctionner. Mieux vaut utiliser les produits recommandés par les constructeurs !

Formation

Les formations de plongée n’ont pas non plus été épargnées et certains exercices ont dû être adaptés. 

C’est le cas notamment du passage d’embout qui ne peut plus être réalisé. Mais aussi d’autres exercices qui se sont vus adaptés.

Voyages

Finalement, c’est peut-être le point qui aura le plus changé dans notre manière de plonger avec le coronavirus.  

En effet, il y avait de quoi en perdre son latin cette année en termes de destinations de vacances de plongée. Difficile de trouver une destination accessible et safe. Privés de nos destinations de plongée favorites, nous sommes nombreux à nous être rabattus sur des spots parfois délaissés. Les lieux proches ont aussi été favorisés.

Dans cette cohue généralisée, certains ont préféré reporter leur déplacement à l’année suivante. D’autres ne se voyaient tout simplement pas être des vecteurs potentiels du virus et ont préférés rester chez eux.

Évidemment, nous nous sommes sentis frustrés et/ou déçus de voir nos voyages s’annuler les uns après les autres. Mais cela n’est pas grand-chose au regard des drames que vivent certaines populations dépendant entièrement du tourisme. Ni de ceux ayant été affectés par la maladie.

Un ami basé à Bali me confiait que les populations locales souffraient énormément de la situation. Et que finalement, une solidarité s’était instaurée entre ces populations et les expatriés. Cela afin que chacun puisse survivre. Non pas en raison du coronavirus, mais bien en raison de l’absence totale de travail… et donc de revenu (le chômage n’existe pas à Bali).

Environnement 

Nous l’avons observé pendant le confinement. Des images de dauphins venant près des côtes indiquaient que oui, rapidement la nature reprenait ses droits. De mon côté, j’ai eu la chance d’aller plonger à Bonaire en fin d’été et de constater qu’effectivement l’absence de gros navires de croisières et autres activités en mer ont fait revenir la vie marine en masse sur le récif.

Cela ne va pas donc sans une prise de conscience par rapport à notre impact sur le milieu marin lors de notre activité de plongée en dehors de cette période de coronavirus.

Voyages longs à l’autre bout du monde, croisières sur des bateaux ultras polluants et bruyants, séjours dans des resorts, haute fréquentation sur certains sites dérangeant par là même la vie marine… La liste est longue de l’effet de notre loisir sur la planète.

Loin de moi l’idée de faire la morale aux autres. Si j’ai depuis longtemps réalisé des efforts sur de nombreux points de ma vie afin de réduire mon empreinte écologique, je plaide coupable concernant mes déplacements en avion.

Car je partage son questionnement et finalement ses conclusions, je vous invite à lire l’article « Voyager et plonger dans le monde d’après le coronavirus » de mon amie Corinne Bourbeillon.

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Plongée et coronavirus : où en sommes nous ?

La plongée sous-marine est une activité de loisir qui arrive en bout de la chaîne de consommation. Bien qu’elle ne soit pas considérée comme une activité essentielle, elle est, au même titre que toutes les activités de loisir, une source de bien-être qui joue forcément sur notre mental.

En 2020, le covid19 nous a obligés à faire des concessions, à pratiquer notre activité de plongée en acceptant certaines adaptations. Peut-être même que cette crise nous aura permis des prises de conscience (meilleure estimation de notre forme physique, choix dans nos déplacements…)

Mais cela en vaut bien la peine, n’est-ce pas ? 

Plongée et coronavirus, comment avez-vous vécu cet été ?

Dites-moi cela dans un commentaire ci-dessous

Et surtout… n’oubliez pas d’être heureux/heureuse 🤗

Hélène

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