Le langage du poisson-Clown s'exprime aussi en frétillant la tête.

Présents au coeur de nos plus belles immersions dans l’océan Indien ou en mer Rouge, le poisson-clown est adoré des plongeurs et plongeuses. Particulièrement par les photographes sous-marin qui ne se lassent pas de lui tirer le portrait. Mais que connaissons-nous vraiment de lui ?

Qui est ce clown ? 

Reconnaissables parmi tant d’autres, les 29 espèces de poissons-clown, de leur vrai nom Amphiprionae, se retrouvent dans les lagons et récifs coralliens de la zone indopacifique et de la mer Rouge. 

Le poisson-clown a des couleurs variées et chaleureuses (jaune, orange, rouge, blanc). De plus, il est pourvu de bandes blanches témoignant de sa maturité. En effet, elles apparaissent de la tête à la queue durant la croissance.
Du poisson-clown à trois bandes rendu célèbre par le film Le monde de Némo aux poissons-clowns mouffettes ou encore «à collier » aux couleurs plus poétiques (c’est l’impression que ça me donne).
Pas très grand, le poisson-clown peut tout de même atteindre la taille respectable de 16 cm. Il se nourrit du plancton.

Mauvais nageur et heureusement insensible aux tentacules urticants de l’anémone de mer, le poisson-clown vit autour de son anémone dont il en fait son cocon. Mais elle n’est pas en reste puisqu’elle profite de ses déjections à lui qui sont pour elle un agréable met. Eh oui… la nature est ainsi faite, surprenante !

Le saviez-vous ? Le poisson-clown vit entre 6 et 10 ans. 

Une hiérarchie… organisée par Madame ! 

Dans la famille c’est madame qui dirige et est reconnaissable par sa taille plus imposante. Mais si d’aventure elle disparaît, monsieur deviendra madame et le plus grand des immatures deviendra monsieur. Le poisson-clown est d’abord mâle avant de devenir éventuellement femelle lors de son ascension à la maturité.

D’ailleurs, c’est probablement ce qui se serait passé dans la vraie vie de Némo. Lorsque sa maman est dévorée par un barracuda, son père aurait dû devenir la femelle du clan et lui le futur papa. Ensemble, ils auraient assuré une nouvelle progéniture. Bon OK, c’est moins glamour que dans la version romancée de Disney, j’admets.

Fidélité chez le poisson-clown

Chez ces très jolis petits poissons, la reproduction n’est pas sujette à combat. En effet, la femelle peut rester avec le mâle dominant durant plusieurs années. Six à sept jours avant la ponte, il va préparer le terrain en nettoyant une roche proche de leur anémone. 

Lorsqu’elle est prête, la femelle vient déposer les œufs qui sont immédiatement fécondés par le mâle. Dès l’éclosion, les larves partent vers le large pour y grandir. Juste avant le stade juvénile, elles reviennent et doivent trouver une anémone vide. Le combat est rude pour la survie du poisson-clown et nombreux sont les jeunes qui n’y survivent pas.

Les poissons vivent dans l’anémone essentiellement par des relations de dominations et soumissions basées sur la taille des individus et exprimées par ce langage particulier. Une hiérarchie de taille donc.

Petit, mais peu craintif

Le poisson-clown a beau être petit, il n’en est pas moins combatif.
En effet, si un poisson-clown perçoit son reflet par exemple dans votre masque, il n’hésitera pas à vous attaquer. 

Les passionnés de photographie avec le dôme de leur appareil le savent et sont régulièrement en proie à l’assaut de cet petit guerrier.

De la même façon, il vous chargera si vous approchez son nid de trop près. S’il vous faut respecter son espace de vie, n’ayez crainte s’il vous touche par mégarde. Il ne fait définitivement pas mal.

Poisson-clown : une espèce à protéger

Pollution de l’eau, acidification des océans entraînant le blanchissement des coraux et la disparition des anémones, pêches destructives… Mais aussi engouement des aquariophiles du monde entier. Nombreuses sont les menaces qui pèsent sur le poisson-clown. 

Alors en plongée, soyez sympa et respectueux du monde marin. N’endommagez pas son habitat (les anémones) et ne les harcelez pas, même pour un si joli cliché. Car si notre clown n’est finalement pas si drôle, il n’en reste pas moins merveilleusement beau et fragile.

LIRE AUSSI 👉 Des Milliers D’Instagrameurs Saccagent Les Fonds Marins

Le poisson-clown, vous aimez ? 

Racontez vos plus belles histoires avec ce poisson et postez vos plus merveilleux clichés en commentaire directement sur le blog.

Et surtout… soyez heureux/heureuse 🤗

Hélène