Épave d’avion en mer Rouge : en route vers l’exploration

Imaginez-vous partir à la découverte de l’épave d’un avion au milieu de la mer Rouge.
Un hydravion Grumman HU-16 Albatross qui gît depuis des dizaines d’années dans les eaux claires et chaudes d’Égypte.

Mettez-vous dans la situation des explorateurs et ressentez cette fièvre qui vous gagne.

Ça y est, vous y êtes ?
Décollage imminent pour une plongée inédite sur l’épave perdue d’un avion de sauvetage.

Changement d’itinéraire 

J’ai tant de choses à vous raconter concernant la croisière Elba.

Mais c’est peut-être par cette aventure incroyable que j’ai envie de commencer.

Lors d’un briefing, Hélène la copropriétaire du bateau nous interroge : il existe une possibilité de modifier notre parcours et de partir à la recherche de l’épave d’un avion.

Bien que Stéphane, son compagnon et passionné de recherche d’épaves, lui ait fourni les coordonnées, rien n’est certain.

Aussi, elle précise qu’il est possible que l’exploration soit vouée à l’échec et que nous plongions juste sur le sable.

Il nous faut choisir : suivre le rêve de Stéphane ou continuer la croisière comme prévu.

Nous sommes enthousiastes : oui, nous avons envie de cette exploration, cette tentative de découverte qui pourrait aussi être une fabuleuse réussite.

Serons-nous les premiers plongeurs francophones à nous immerger sur cet hydravion Grumman HU-16 Albatross qui repose depuis si longtemps dans les eaux bleues de la mer Rouge ?

Quelques mots sur l’hydravion Grumman HU-16 Albatross

Conçu à partir de 1949, l’hydravion Grumman HU-16 Albatross est un avion de recherche et de sauvetage de l’US Air Force.

Capable de décoller dans une mer avec des vagues de trois mètres, il ne lui faut qu’une courte distance pour amerrir.

Cet hydravion de grande taille, pouvant transporter jusqu’à dix personnes et équipé d’un radar puissant, le Grumman HU-16 Albatross est une véritable prouesse de l’ingénierie aéronautique.

Une recherche incertaine

Le jour J, le capitaine stoppe le bateau dans l’immensité de cette mer chaude dans laquelle nous allons peut-être découvrir ce trésor englouti.

Marc et Julien, les moniteurs présents sur le bateau, se préparent à quadriller la zone en scooters sous-marins, guidés par les coordonnées GPS qu’Hélène ajuste avec précision. D’autres plongeurs scrutent la zone via Google Earth, cherchant tout indice.

Et puis, nos éclaireurs prennent la mer.

Pendant ce temps-là, nous observons de loin les manœuvres.

Pour nous donner plus de chances de trouver cette épave d’avion gisant sur des sites reculés de mer Rouge, notre capitaine sourire embarque un des marins sur un zodiac et part de son côté pour sonder les fonds.

Agglutinés sur le pont du bateau, nous sommes dans un état d’excitation intense.
Nos yeux restent rivés sur les deux zodiacs qui explorent les environs pour nous.

Soudain, le capitaine revient et nous fait signe de nous équiper. Nous exultons de joie et de bonheur.
Jamais, nous ne serons prêts aussi vite !

On rit, on se précipite un peu. On a toutes et tous envie d’y être.

Nous embarquons dans les zodiacs et nous nous mettons à l’eau sans traîner. Le spectacle est partout, tout autour de nous.

L’épave, qui gît sur un fond sableux entre -15 et -5 m de profondeur, est colonisée par une vie sous-marine foisonnante.

Des glass fish en grand nombre ont envahi le cockpit et les ailes tandis que les crevettes se baladent au milieu des coraux et des coquillages.

À l’intérieur, des bouteilles d’oxygène et des sièges concrétionnés semblent attendre les voyageurs.

Je zigzague autour de l’épave. C’est la première fois que je plonge sur une épave d’avion. Je suis vraiment très impressionnée et fascinée par ce spectacle. Tout autour, le fond sableux est parsemé de débris disséminés lors de l’impact.

Je regarde Hélène qui filme le tout avec la caméra Insta360 que je lui ai prêtée. Et je pense à Stéphane en me disant qu’il va être fier de nous, heureux pour tous les plongeurs et plongeuses qui pourront en profiter… et pour lui aussi.

Après quelques instants, certains décident d’aller explorer les alentours puis remontent sur les zodiacs.

Quand il faut remonter…

Je n’arrive pas à décoller mon regard de ce bel endormi.

Soudain, après plus d’une heure de plongée, un cache noir se pose sur le hublot de mon objectif.
Didier me fait signe que là, c’est fini, il faut remonter.

Avec un petit pincement de cœur et immensément de gratitude, je m’élève lentement vers la surface abandonnant l’avion qui disparaît lentement sur son fond sableux, perdu au milieu des flots.

Un amour de la mer

Lors du repas ce jour-là, tout le monde échange, regardant qui ses photos, qui ses vidéos.

Nous sentons bien que nous avons eu de la chance de pouvoir vivre ce moment ensemble.

Cette aventure nous rappelle pourquoi nous aimons tant la mer. Pourquoi aussi chaque plongée, chaque exploration est une quête de beauté, de mystère et de souvenirs impérissables.

Et surtout, elle nous montre, une fois de plus, que les rêves les plus fous peuvent devenir réalité, pour peu qu’on y croie et qu’on y mette tout son cœur.

Et nous l’avons fait… grâce à Stéphane.

Mon impression sur cette première plongée sur une épave d’avion en mer Rouge

Cette première plongée sur une épave d’avion est pour moi une expérience réussie 10/10 que je n’oublierai pas.

Ce fut un grand moment d’exploration, de découvertes, de partage avec les autres et d’émotions. Le côté inédit et imprévu de la recherche a clairement ajouté une touche particulière à cette plongée fascinante par essence.

Le slogan de Diving Attitude est « Plongez comme vous aimez »… et c’était exactement comme ça.
J’ai tellement aimé vivre cette première plongée inédite sur le Grumman HU-16 Albatross perdu au fond de la mer Rouge pas très loin du Soudan. MERCI ❤️

Vous pouvez vivre cette expérience vous aussi sur le circuit Elba de Diving attitude.

Avez-vous déjà plongé sur une épave d’avion en mer Rouge comme l’hydravion Grumman HU-16 Albatross ? Ou sur une autre épave d’avion ?

Racontez-moi ça en commentaire ci-dessous et partagez cet article avec vos amis et amies fadas d’épaves et d’eau chaude. 

Et surtout… n’oubliez pas d’être heureux/heureuse

Hélène