Un plongeur avec un silure

Plonger avec les silures

Cette après-midi, mon ami Alain me propose de venir plonger avec lui à la Croisette. Je suis heureuse de retrouver Alain et son binôme pour cette plongée. À peine arrivés sur place, les deux amis me suggèrent de partir plonger avec les silures.

Il faut dire qu’ils savent que je n’ai jamais aperçu cet étrange animal lors de mes très nombreuses immersions en eaux froides. On ne prend pas rendez-vous avec la nature. Mais pourtant, la plongée offre cette chance incroyable de pouvoir toujours se retrouver face à la nouveauté.

Nous nous réjouissons à l’idée de plonger avec les silures et fixons donc cet objectif pour la plongée du jour. Même si je dois bien avouer que je n’ai jamais été pressée de me retrouver nez à nez avec cet impressionnant poisson.

Je reviens d’un week-end de folie au Salon International de la Plongée de Paris alors je ris de chausser mes « louboutins » en version plongée. Comment ça, il manque le rouge en dessous ?

Hélène se prépare à plonger avec les silures à la Croisette

Immersion

L’eau n’est pas encore trop froide (8 degrés). Quel bonheur de se retrouver dans cet environnement que j’aime tant.

Je tente de descendre, mais à quelques mètres mes oreilles disent « non ». Quinze jours avant, je me suis trouvée clouée au lit par une mauvaise grippe et il semble qu’elle ait laissé des scories. Je m’apprête à laisser tomber parce que je ne veux JAMAIS forcer mes oreilles.

[ À découvrir : 6 conseils pour préserver ses oreilles en plongée ]

Finalement, comme par magie, la pression s’équilibre. Merci la vie !

Plonger avec les silures à la Croisette permet aussi de plonger dans les vestiges de l'histoire

La visibilité est très correcte et je peux une fois de plus admirer les vestiges du passé de l’exploitation. Quelques crevettes d’eau douce et autres poissons saluent notre passage. Alain et moi-même nous amusons à faire des selfies sous l’eau. La vie est belle.

Hélène et Alain en mode Selfie

Soudain, les deux autres nous appellent à l’aide de grands mouvements avec les faisceaux de leurs lampes. Je me doute qu’ils ont trouvé le silure alors je file vers eux.

Plonger avec les silures : la rencontre

Il n’y en a pas trois, mais un. Et il me paraît magnifique et vraiment grand (j’apprendrai plus tard qu’il s’agissait du petit).

Waouh, je suis en admiration

Le silure avec sa tête arrondie et plate, ses grandes moustaches et son corps se terminant comme celui d’une anguille est là devant moi.

Il évolue tranquillement dans ma direction et ne semble pas ennuyé le moins du monde de notre présence.

Deux plongeurs suivent le silure

Comme j’ai envie de le prendre en photo, je pointe ma lampe vers lui, mais il fait un mouvement brusque de côté. Je comprends qu’il est importuné par la lumière et laisse ma lampe de côté.

Le silure nous baladera pendant une dizaine de minutes tranquillement tout autour de la carrière en restant à une profondeur constante de -18 mètres. Il n’a aucun problème de stabilité (si vous en avez, lisez ceci). Il émane de lui un calme et une tranquillité qui me font totalement déconnecter de tout le reste. Vu du dessus, je m’imagine que c’est un requin et que je suis quelque part dans les eaux chaudes et exotiques accueillant de nombreux grands prédateurs. Un moment, je m’y crois presque. J’ai dit presque.

Alors que je pensais être un peu mal à l’aise par cette rencontre que je ne cherchais pas vraiment, je ressors de cette plongée positivement impressionnée.

Quelle merveilleuse expérience.

Hélène Adam lorsqu'elle est à la Croisette pour plonger avec les silures

Plonger avec les silures : quelques recommandations

Comme toute plongée avec les animaux, il convient de connaître quelque peu l’espèce afin de pouvoir l’aborder sans la déranger. C’est tout l’intérêt de la plongée bio.

Vous avez dit silure ?

Le silure est un poisson d’eau douce sans écailles pouvant atteindre les 150 kg et mesurer de 2,70 mètres (le record en France est 2,74 mètres. Habituellement, il mesure environ 1,5 mètre et pèse beaucoup moins que 150 kg.)

Plutôt solitaire, ce grand poisson omnivore vit d’ordinaire dans les eaux profondes et ne craint pas les milieux pollués. Il apprécie les cours d’eau riches et paisibles au détriment des eaux claires et vives où il ne séjourne pas. De nombreux silures sont par exemple présents dans le Tarn ou dans la Seine à Paris. Le silure est un vorace.

Un silure entre un plongeur et moi
Entre lui et moi | © Different Dive

A savoir :

  • Le silure est presque aveugle : évitez de lui mettre vos lampes dans ses minuscules yeux
  • Il a de très petites dents, ce qui le rend inoffensif pour l’être humain.
  • S’il aime se mettre un rat ou autres pigeons sous les dents, le silure est détrivore. Mieux vaut donc ne pas le consommer.
  • Parfois accusé de menacer les écosystèmes, il semblerait que sa présence soit régulatrice de la population d’autres poissons voraces.

La rencontre en vidéo

Plonger avec les silures, ça vous tente ? Vous l’avez déjà fait ?

Racontez-moi cela dans un commentaire ci-dessous. Je serai ravie d’échanger avec vous.

Et surtout, n’oubliez pas d’être heureux / heureuse

Hélène

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