Des parachutes pendent au vent.
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Le parachute de palier

Appelé parachute de plongée ou de paliers (alors qu’il ne sert absolument pas à nous maintenir en surface), il peut aussi être défini comme une bouée de paliers.

Vous le voyez accroché aux gilets des plongeurs ou discrètement mis dans une poche de la stab.

En vérité, le parachute de palier n’est pas là pour faire joli. C’est un accessoire de sécurité indispensable pour les plongées en mer. un véritable outil de prévention des accidents.

Un parachute de palier : à quoi ça sert ?

Le parachute de palier est utile en plongée sous-marine. Il ne faut pas le confondre avec les parachutes de relevage qui servent… à relever.

Il a trois utilisations principales au parachute de palier

  • Se signaler aux bateaux (notamment en cas de dérive)
  • Permettre à votre bateau de savoir où vous êtes
  • Signaler un problème. Pour ce dernier point, approchez deux parachutes de paliers l’un contre l’autre ou tirez fermement et régulièrement votre parachute vers le bas pour lui faire faire un mouvement régulier haut bas.

Vous comprendrez très vite que c’est une pièce d’équipement du plongeur à ne pas négliger. Si on suggère souvent d’attendre le deuxième niveau de plongée, j’aime l’idée que les plongeurs et plongeuses les manipulent dès le début de leur parcours lorsqu’ils/elles maitrisent les bases de la flottabilité.

Vous saisirez également qu’il est utile d’avoir un parachute par plongeur et non par palanquée. Au cas où vous seriez séparé de votre palanquée et/ou perdu en mer.

Caractéristiques d’un bon parachute de palier pour la plongée

  • Parachute de palier en nylon à l’allure de toile souple. Fuyez ceux en plastique, bien trop fragiles.
  • Un modèle muni d’une soupape pour éviter qu’il ne se déchire lors de la remontée (quand l’air va reprendre du volume). C’est plus simple aussi pour le dégonfler.
  • Votre parachute de palier doit d’office avoir un « bec de canard ». C’est une configuration particulière destinée à ne pas laisser s’échapper l’air. De cette manière, il ne se dégonflera pas en surface. Vous pourrez même l’utiliser une fois hors de l’eau pour qu’un plongeur fatigué ou angoissé puisse s’y agripper.
  • Suffisamment grand pour être repéré de loin. Le strict minimum à mon sens est de 1m50.
  • Coloré : privilégiez les couleurs flashy. Attention, le parachute de palier jaune délivre un message d’urgence. Mieux vaut donc choisir un orange/rouge reconnaissable rapidement.
  • Récent : un parachute de plongée délavé par l’eau, le soleil et le temps ne sera pas bien vu de loin
  • En bon état : cela va de soi. Mais un parachute avec une fuite ne vous sera pas d’un grand secours… ou pas longtemps.
Parachute d'urgence en plongée.

Quelques mots sur le parachute de palier à soupape

Comme son nom l’indique, le parachute de palier avec soupape est muni… d’une soupape empêchant la surpression (et donc la déchirure) de votre parachute. Vous ne devrez pas faire attention au volume d’air que vous injecterez. Le surplus partira tout seul via la soupape.

Grâce à la soupape et à la forme dite « en bec de canard » qui empêche le retour de l’air vers l’extérieur, l’air injecté dans le parachute ne sortira pas et votre parachute tiendra bien droit en surface.

Il vous suffira de mettre un peu de tension dans le bout pour bien vous signaler. De plus, la soupape va aider à vider votre parachute une fois revenu sur le bateau.

3 types de parachutes pour la plongée :

Parachute à bout et plomb

C’est la solution classique la moins coûteuse et la moins encombrante, mais pas spécialement la meilleure.

En effet, il suffit de voir le nombre de plombs qui viennent s’écraser sur les fonds marins. Voir s’y coincer et la personne va tirer dessus au risque d’abîmer les récifs. Ou d’observer les quantités de nœuds une fois de retour sur le bateau.

La technique est assez simple 

Déployez le parachute et le fil qui y est accroché se déroule entraîné par le poids du plomb.

Pour cela, prenez bien soin d’être dans une zone présentant une profondeur plus importante que celle du fil du parachute plus les 5 ou 6 mètres représentant votre profondeur de palier.

Gonflez le parachute la plupart du temps avec son octopus et il remonte en surface. Il ne reste plus alors qu’à remonter en enroulant le fil autour du plomb durant l’ascension. Ça, c’est quand tout va bien.

Souvent, on voit au palier des plongeurs et plongeuses se démener avec les nœuds déjà présents dans le fil.

Après, si le fil ne vient pas se coincer dans une palme, une jambe ou un autre accessoire, il faut que le fil soit suffisamment long pour que le plongeur ne soit pas attiré trop vite vers la surface.

Dans tous les cas, assurez-vous que votre profondeur soit moins importante que le nombre de mètres de fil disponible. Impossible par exemple de lâcher votre parachute de plongée à -20 ou -30 mètres de fond.

Enfin il convient d’arriver à enrouler proprement sous l’eau votre fil autour du plomb (pas toujours évident manifestement). Et de ne pas tout laisser retomber une fois la surface atteinte ou au moment de donner le parachute à la personne sur le bateau, le cas échéant.

Il paraîtrait que c’est la technique la plus enseignée. Peut-être serait-ce bien de changer. Vous l’aurez compris, ce système de signalisation n’a clairement pas ma préférence.

Un parachute de palier de plongée avec plomb.

Parachute avec finger-spool

Ici, vous allez avoir un parachute auquel sera accroché avec un mousqueton un petit dévidoir à manipuler avec vos doigts.

Les avantages de ce système sont réels. D’abord, vous ne devrez pas attendre d’arriver au palier pour le lancer. De ce fait, lors de plongées dans les mers avec beaucoup de courant (Normandie par exemple), vous pourrez vous signaler au fond dès que vous terminez votre exploration et remonter en étant suivi du regard par la personne sur le bateau durant votre dérive.

Un autre avantage est que vous ne risquez pas de coincer le fil dans vos palmes ou de le voir venir se perdre dans le récif. Enfin, il n’y a pas (ou vraiment peu) de risque de faire des nœuds avec un finger-spool. Du coup, vous remontez calmement en enroulant le fil sur le spool. Arrivé en surface, vous calez le fil avec le mousqueton et c’est rangé.

Sympa n’est-ce pas ?

Bien entendu, tout n’est pas simple. Pour le lâcher avec des gants étanches ou des gants en Néoprène, la manœuvre demandera un peu plus de dextérité et d’entraînement.

Il s’agit de ne pas coincer votre doigt dedans ni de lâcher le spool et de le voir couler dans les profondeurs. Ça prend du temps à remonter tout ça, en espérant qu’il ne se coince pas quelque part.

Point de vue technique, rien de compliqué. Déroulez un mètre de fil, gonflez votre parachute et laissez-le partir en maintenant le finger spool entre votre pouce et votre index.

Deux spools de plongée idéal pour la plongée technique.

Parachute avec dévidoir complet

C’est la méthode la plus simple (à mes yeux) mais aussi la plus chère et la plus encombrante. En effet, le dévidoir est une pièce importante qui prend de la place.

En plus des avantages du finger-spool, le dévidoir permet d’enrouler très facilement et sans nœuds votre bout.

Pour remonter, rien de plus simple, il suffit de rembobiner en gardant la tension dans le bout. D’un point de vue technique c’est hyper simple : enlever le cran d’arrêt et faites partir votre parachute. Pas de risque de se coincer.

Certains modèles ont comme cran d’arrêt une sorte de poignée (comme sur la photo ci-dessous). Avec cela, si vous vous sentez emporté, la tension dans le bout va vous faire serrer la gâchette et libérer le fil. Vous ne risquez donc normalement pas de remonter d’un coup.

Arrivé au palier, vous pouvez même vous appuyer sur le dévidoir tout en gardant la bonne profondeur, c’est cool et reposant. C’est à mon sens la solution la plus simple et la plus reposante.

Notez que, même si pour ma part je le garde en main, comme il est muni d’un cran d’arrêt, dès que votre parachute a atteint la surface, il est possible d’accrocher le dévidoir à un anneau de votre stab et le cliquet cran d’arrêt jouera son rôle.

Ça peut être intéressant si vous devez avoir les mains libres afin d’intervenir auprès d’un binôme en difficulté par exemple.

Dans tous les cas, attention, à ne pas l’attacher à votre gilet en cas de houle (bonjour le mal de mer) ou dans des zones avec beaucoup de navigation (il ne s’agit pas d’être emporté par son parachute).

Dévidoir de plongée.

En résumé

Quatre plongeurs en mer avec un parachute.

Aqualung, Apeks, Scubapro, Beuchat, OMS… Quel parachute de palier choisir ?

Les parachutes de paliers Scubapro, Aqualung, Apeks, DAN et dans les autres marques présentes sur le marchés sont aujourd’hui de bonne qualité.

Vous choisirez votre parachute en fonction de vos besoins, du prix, de vos affinités avec les marques ou des conseils de vos moniteurs ou binômes. Sachez que si vous êtes attentifs aux caractéristiques de base énoncées plus haut, vous ne pourrez pas avoir de mauvais parachute.

Comment utiliser votre parachute de plongée ?

Commencez par déplier votre parachute. Pour cela, placez-vous toujours dos au courant lorsque vous manipulez votre parachute de palier. Vous éviterez de voir le bout venir s’emmêler autour de vous.

Une fois complètement déployé, vous devez maintenant gonfler votre parachute pour qu’il puisse remonter en surface signaler votre présence. D’une manière générale, déployer le parachute, mettez-y un peu d’air pour qu’il se déplie.

Vérifiez que tout est OK et injectez plus d’air. Lorsque vous sentez une petite tension dans votre main, lâchez le parachute.

Attendez que le bout monte (parachute à plomb). Tenez le finger-spool entre vos mains (si vous en utilisez). Ou maintenez le cran d’arrêt en position ouverte avec un dévidoir.

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Il est totalement inutile de remplir à fond votre parachute. En effet, en remontant, l’air subira moins de pression et gagnera en volume (vous vous rappelez Boyle et Mariotte ? )

Dans tous les cas, si vous vous sentez emporter rapidement vers le haut, lâcher votre parachute en le gardant en vue. Et revenez le chercher calmement. Cela pour éviter une remontée trop rapide avec les risques inhérents.

Pour cela, même si vous utilisez un finger-spool ou un dévidoir, n’accrochez jamais votre parachute à votre gilet durant la manipulation. Le risque d’être emporté est bien réel. Si vous le faites c’est une fois le parachute stabilisé en surface et jamais avant.

Deux plongeurs occupés à déplier un parachute de plongée en mer.

4 techniques pour gonfler un parachute de palier

Il existe différentes manières d’injecter de l’air dans votre parachute de palier. En voici trois.

À la bouche

Certains utilisent cette technique qui consiste à souffler de une à trois fois l’air inspiré directement dans le parachute. Ce n’est pas la manière que je préfère.

En effet, le fait d’être si proche du parachute de palier offre à mon sens trop de risque d’emmêlement. Et puis, cela suppose de devoir retirer le détendeur de votre bouche. Ce qui peut provoquer du stress chez certains ou un élément à gérer en plus en cas de soucis.

Avec l’octopus ou le détendeur

On utilise cette source d’air pour venir gonfler le parachute de palier. Inutile d’aller insérer votre détendeur à l’intérieur du parachute au risque de le coincer.

Si vous le positionnez bien en dessous, l’air va naturellement entrer dedans. Si l’eau est froide, veillez à ne pas faire fuser longuement votre source d’air. Préférez faire deux ou trois jets directement dans le parachute avant de le laisser remonter.

De même, je vous suggère d’utiliser votre deuxième source d’air. Inutile en cas de problème de vous retrouver sans détendeur en bouche.

La méthode de l’inflateur

Il s’agit d’utiliser votre tuyau d’inflateur et de le brancher directement sur le raccord spécial prévu sur votre parachute. Une fois gonflé, votre parachute va se détacher du tuyau d’inflateur et remonter. Je n’ai jamais utilisé ce système.

Par contre l’idée d’enlever mon tuyau d’inflateur de mon gilet et puis de devoir le remettre, moi qui plonge le plus souvent avec des gants étanches, ne m’enchante pas.

Utiliser son gilet de plongée

Ici, l’idée est d’utiliser l’air contenu dans votre gilet pour gonfler votre parachute de palier. De cette manière, votre flottabilité va rester neutre.

Et vous aurez tout le loisir de vous assurer que tout est bien en place avant de lâcher le parachute et de réinjecter un peu d’air dans votre gilet pour retrouver votre équilibre.

Le cas particulier du parachute de palier avec bouteille

Ceux et celles qui veulent se rendre la vie facile seront tenté de s’équiper d’un parachute de palier avec bouteille. Le principe est d’avoir un parachute avec une mini bouteille accrochée dessus.

Lorsque vous voulez gonfler votre parachute, il vous suffit d’ouvrir le robinet de votre bouteille. Plus besoin de devoir utiliser votre octopus, votre détendeur ou votre inflateur.

Les avantages sont la facilité d’utilisation, mais aussi la sécurité. En effet, il n’y aura aucun effet de déstabilisation ni modification de votre flottabilité. De plus, vous pouvez directement lâcher votre parachute, il continuera à se gonfler durant la remontée.

Les inconvénients sont le poids et l’encombrement. Il faut aussi faire regonfler chaque fois votre mini bouteille.

Un parachute de plongée avec une mini bouteille pour le gonfler.

Comment attacher son parachute de palier ?

Le parachute de palier fait partie intégrante de votre matériel de plongée. En cela, il doit trouver sa place dans l’arrangement de vos accessoires. Il n’existe pas une bonne manière de faire, mais votre manière préférée pour le ranger.

Les parachutes à plomb sont souvent glissés dans la poche d’une stab ou de la combinaison de plongée.

Si vous avez un finger-spool, vous pourrez très certainement le glisser (déjà accroché au parachute) dans la poche qui contient le parachute. Il vous suffira de trouver un anneau sur votre stab ou vous pouvez facilement l’accrocher et le décrocher avec un mousqueton.

Personnellement, j’aime bien le fixer à gauche sur le bas de mon gilet de plongée.

Les parachutes de palier avec dévidoir demanderont une organisation plus judicieuse puisque vous devrez non seulement fixer votre parachute, mais également votre dévidoir.

Vous pouvez glisser votre parachute dans une poche et accrocher votre dévidoir par exemple. Peu importe comment vous ferez, il est intéressant de faire plusieurs essais et erreurs jusqu’à trouver la façon qui vous convient le mieux.

Autres modèles et petit truc

Vous pouvez aussi trouver sur le marché des parachutes de paliers avec leur bouteille individuelle de gonflage : plus besoin d’une source d’air, ça va tout seul.

Également disponibles, des parachutes munis d’une bande métallique détectable par les radars. Sympa si vous avez peur d’être perdu en mer (vous pouvez même le coupler avec un Nautilus Lifeline).

Enfin, certains ont une poche pour glisser au-dessus une lampe à éclat.

Personnalisez votre parachute. De cette manière, on sera que c’est le vôtre et la personne en surface pourra mieux identifier les palanquées. Et puis, parce que c’est joli.

Avant de partir… Quel est le meilleur parachute de palier ?

Que vous choisissiez un parachute de palier à plomb, avec finger-spool ou muni d’un dévidoir, le plus important est que vous soyez à l’aise avec sa manipulation.

Si vous voulez changer de techniques entrainez-vous quelques fois dans un milieu protégé avant de partir en exploration en mer.

Car l’objectif doit toujours rester la plongée avec plaisir en toute sécurité

Parmi tous les modèles, quel est celui qui a votre préférence ?

Dites-moi cela dans un commentaire ci-dessous

Et surtout… n’oubliez pas d’être heureux/heureuse 🤗

Hélène

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