Mal de mer en plongée : causes, astuces, remèdes (et mon histoire vraie)

Mal de mer en plongée : comment l’éviter, le comprendre… et le dépasser
Qui n’a jamais ressenti de mal de mer en plongée, pas même un petit malaise ou une légère nausée dans une mer déchaînée, lève la main.
Si vous avez l’habitude de plonger depuis un bateau, il vous est très certainement arrivé de vous sentir mal en cas de gros temps.
Vous n’êtes pas seul.
Mon expérience du mal de mer en plongée croisière
C’était au départ du port de Marseille. Une croisière plongée dans les calanques, un bateau, une météo capricieuse… et une première expérience inoubliable du mal de mer.
Je croyais avoir tout anticipé : réveil à l’aube, petit déjeuner léger, capsule de gingembre à 6h du matin. Et pourtant… une fois sortis du Vieux-Port, le bateau a commencé à tanguer dans tous les sens. L’enfer.
J’ai “rendu à la mer” mon remède au gingembre aussi vite que je l’avais avalé, et me suis agrippée à la rambarde à l’arrière, incapable de faire quoi que ce soit d’autre.
La mer était déchaînée. La ville disparaissait derrière les vagues. Les autres plongeurs vomissaient dans les toilettes ou par-dessus le bastingage. Bref, une ambiance… épique.
Et pourtant, au milieu de cette galère, j’ai aussi découvert mes premiers trucs pour lutter contre le mal de mer en plongée : regarder l’horizon, respirer l’air frais, grignoter du pain. Des petits gestes qui, mis ensemble, ont changé ma relation à la mer. Même si les années qui ont suivies n’ont pas toujours été simples (je vous donne mon remède plus bas 👇).
Pourquoi a-t-on le mal de mer (et pas juste en plongée) ?
C’est à cause d’un conflit sensoriel.
Vos yeux voient le bateau comme un environnement stable, tandis que votre oreille interne, elle, détecte les mouvements constants.
Résultat ? Votre cerveau ne sait plus qui croire, et votre système nerveux autonome déclenche une réponse de survie : nausées, sueurs froides, bâillements, voire vomissements.
Ce phénomène est peut-être encore plus marqué chez les plongeurs en fin d’immersion : la transition entre l’univers calme et fluide de l’eau et les roulis du pont accentue le mal de mer post-plongée.
LIRE AUSSI | Peut-On Vomir Dans Son Détendeur En Plongée ?
Qui est le plus touché par le mal de mer ?
Les profils à risque :
- Enfants (2–12 ans) : leur oreille interne est encore en développement. Encore une raison de plus d’éviter les erreurs avec les enfants en plongée.
- Femmes enceintes : hormones et nausées les rendent plus vulnérables. Tout savoir sur la plongée et la grossesse ici. Mais comme elles ne plongent pas, tout va bien 😉
- Personnes sujettes au mal des transports : train, voiture, avion… même combat.
- Non-fumeurs : certaines études tendent à montrer qu’ils sont étonnamment, plus sensibles aux nausées (aucune incitation à fumer bien sûr surtout quand on voit les effets du tabac en plongée).
- Plongeurs stressés ou anxieux : le stress exacerbe les déséquilibres sensoriels.
- Tout le monde en mer agitée : houle, navigation de nuit ou vents forts, le corps lâche.
Quand peut-on avoir le mal de mer en plongée ?
Le mal de mer en bateau de plongée peut surgir à différents moments :
➤ Pendant le trajet vers le site
10 à 20 minutes de navigation suffisent à déclencher les premiers symptômes.
➤ Pendant l’équipement sur le pont
S’équiper en pleine houle, la tête penchée, c’est la garantie d’un malaise imminent.
➤ Entre deux plongées
Même après une immersion réussie, le simple roulis en surface peut vous retourner l’estomac.
➤ Au retour vers le port
Fatigue, vent et houle persistante réveillent le mal de mer post-plongée.
Different Dive vous offre GRATUITEMENT la Meilleure Newsletter de Plongée directement dans VOTRE boite mail.
Inscrivez-vous 👉 en cliquant sur ce lien
✅ Bonne nouvelle, vos données ne seront JAMAIS cédées à des tiers
Comment éviter le mal de mer en plongée : préparation & prévention
La veille : préparer le terrain
- Repas léger : riz, banane, crackers.
- Anti-nausée : prise la veille pour éviter la somnolence le matin.
- Hydratation douce : infusion, eau citronnée, pas d’alcool.
Le jour J : embarquer en confiance
- Buvez régulièrement (petits volumes). C’est tout bénéf quand on connaît l’importance d’une bonne hydratation en plongée.
- Mangez léger (pomme, pain, biscuits secs).
- Prenez du gingembre (bonbon, thé ou gélule) avant de partir.
- Préparez votre équipement à quai.
- Pratiquez les exercices simples de préparation mentale.
- Fixez l’horizon plutôt qu’un écran.
- Choisissez une position centrale sur le bateau. Sauf sur un zodiac si vous savez que vous allez vomir : mettez vous à l’arrière pour ne pas en envoyer plein sur vos binômes 😉
- Respirez l’air frais, évitez les odeurs fortes et l’odeur de gasoil (de toute manière mauvaise pour les plongeurs en général).
LIRE AUSSI | Le Tour Du Monde De La Plongée Gastronomique
Remèdes naturels contre le mal de mer en bateau (et en plongée)
Ils n’ont pas de validation scientifique, mais chez certains font des miracles.
Aussi, ça vaut la peine de les essayer, n’est-ce pas ?
- Acupression (point P6) : bracelet ou massage trois doigts sous le poignet.
- Huiles essentielles : menthe poivrée ou citron à respirer dans un mouchoir.
- Chewing-gum à la menthe : utile pour distraire l’attention.
- Respiration en cohérence : inspire sur 4 temps, expire sur 6 (voir la gestion du mental en plongée )
- Descente rapide sous l’eau : très efficace pour stopper la nausée.
- Podcast ou musique : détourner son attention peut tout changer.
- Sieste : sur les longs trajets, dormir évite de subir.
Médicaments contre le mal de mer pour les plongeurs
Attention ; notez que les médicaments n’ont en général pas été soumis à des tests en milieu hyperbare. Mieux vaut donc les éviter si vous n’en avez pas vraiment besoin. Quoiqu’il en soit, vous devez toujours avoir un avis médical avant de les prendre.
- Antihistaminiques : à prendre 30–60 min avant le départ. Effet sédatif possible.
- Cinarizine : Mercalm ou Nausicalm, moins sédatifs que les antihistaminiques classiques
- Patchs de scopolamine : effet longue durée (72 h), à poser derrière l’oreille. Attention aux effets secondaires : bouche sèche, troubles de la vision.
Quoique vous décidiez de faire, évitez l’auto-médication.
Comment j’ai dépassé mon mal de mer
Durant plusieurs années, je souffrais de mal de mer (et des transports en général).
Il était inconcevable pour moi de voyager à l’arrière d’une voiture ou positionnée dans le sens contraire de la marche en train. Il m’arrivait même de me sentir mal en voyant des bateaux tanguer dans un port alors que j’étais à quai. Bref, la galère totale.
Heureusement, mon pharmacien passionné de voile m’a conseillé sa préparation magistrale comprenant de la scopolamine et d’autres composants.
J’en prenais systématiquement un comprimé une heure avant de monter sur un bateau. Durant les croisières de plongée, j’en reprenais également un le deuxième jour à bord. Et je n’ai jamais été malade même si parfois j’avais un léger mal de mer sur des bateaux de plongée.
Bien sûr, j’étais consciente que ce médicament n’avait pas été testé en milieu hyperbare et que les effets avec la plongée ne pouvaient dès lors pas être garantis. Aussi, je restais prudente.
Mais au final, à ma grande surprise, j’ai l’impression que c’est… le smartphone qui a guérit mon mal des transports !
En effet, avec le blog, il m’est arrivé souvent de le consulter en voiture quand j’étais passagère, pour optimiser mes trajets. Si au début ça me rendait vite malade, mon corps s’est habitué (notamment durant mon Tour de France de la Plongée). A moins que ce ne soit une coïncidence.
Aujourd’hui, il est rare que je me sente mal en bateau. Parfois, je peux même lire un livre sur un bateau dans une mer houleuse sans ressentir de malaise. Et je ne prends quasi plus jamais de médicament. Donc, ne perdez pas espoir !
Trouver VOTRE solution contre le mal de mer en plongée
Ce qui fonctionne pour moi ne marchera peut-être pas pour vous. C’est pour cela que vous devez tester, adapter, expérimenter.
À l’époque, regarder l’horizon me rendait plus malade. Je fixais plutôt mes palmes. Et ça m’aidait. Peu importe ce que “disent les autres”, l’essentiel est de trouver ce qui vous soulage vraiment.
En résumé : que faire contre le mal de mer avant une plongée ?
- Préparez-vous la veille (repas, hydratation, médicament si besoin).
- Pratiquez des techniques de préparation mentale.
- Anticipez le moment d’embarquer : air frais, posture, gingembre.
- Testez les astuces naturelles avant vos plongées.
- Ne laissez pas le mal de mer gâcher votre passion.
Et vous, quels sont vos trucs et astuces contre le mal de mer ?
Partagez-les en commentaire 💬👇
Vous aiderez peut-être une personne à vivre une meilleure immersion.
Et surtout… n’oubliez pas d’être heureux/heureuse 💙
Hélène