Une lampe de plongée éclaire une méduses d'eau douce
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Plonger avec les méduses d’eau douce

C’est un des plaisirs de fin d’été des plongées en eau douce de nos contrées du Nord : La rencontre extraordinaire avec les minuscules méduses d’eau douce.

Elles sont là, au début discrètes puis en très grand nombre. Et on ne peut que s’extasier en les observant.

Méduses d’eau douce : qui sont-elles ?

Craspedacusta sowerbii de leur petit nom savant, envahissent alors et pour quelques temps les eaux douces des carrières, des lacs et des rivières qui présentent peu ou pas de courant.

Ces petites méduses de maximum 2 cm de diamètre et pesant seulement quelques grammes se donnent des airs de soucoupes volantes.

Avec leurs corps transparents et leurs nombreux tentacules servant à attraper leurs proies (zooplancton), elles émerveillent. Elles sont un mélange de fragilité, de temporalité douce et nous invitent assurément à plonger lentement en prenant soin de ne pas les abimer.

Plonger au milieu des méduses d’eau douce ?

Comme chaque année, ces étranges créatures prennent possession des eaux froides de mes carrières préférées durant l’été.

Aidé par la hausse de température de l’eau, les méduses d’eau douce ont proliféré. Au point même de constituer une épaisse couche de 2 à 3 m d’épaisseur sur des dizaines de mètres de circonférence.

Elles envahissent tout. Plonger à cette saison dans certains plans d’eau du Nord revient à s’immerger dans un océan de magnifiques et merveilleuses petites créatures aquatiques.

Les méduses d’eau douce sont-elles dangereuses ? Le point sur les piqûres

Inoffensives pour les plongeurs, les méduses d’eau ne piquent pas et les combinaisons de plongée protègent les plongeurs d’une éventuelles réactions allergiques (picotement)

Une sensation magique

Cette rencontre annuelle est pour moi un moment magique. En effet, je tombe littéralement en amour devant ce spectacle extraordinaire. Tellement que je peux les admirer de longues minutes durant, immobile.

Naviguant avec grâce, ces créatures translucides offrent un ballet aquatique hypnotisant, transformant chaque plongée en un spectacle fascinant.

C’est un moment magique où le temps semble suspendu, me rappelant la richesse insoupçonnée des écosystèmes locaux.

Plonger au milieu de ces petites créatures c’est un peu comme se retrouver dans les étoiles. Et nous voilà envahit d’une douce impression de voler parmi la Voie lactée.

Dans la nuit

Qui demandent de la prudence

Quoiqu’il en soit, il faut évoluer avec délicatesse en plongée pour ne pas les abimer. Mais il est difficile, voir impossible, de ne pas entrer en contact avec ces méduses qui prolifèrent chaque année un peu plus.

Cela souligne l’importance de pratiquer une plongée une fois de plus responsable et consciente. Cela, en minimisant notre impact sur ces êtres fragiles.

Malgré les défis, adopter une approche douce et respectueuse envers l’environnement sous-marin est essentiel pour préserver la beauté et la diversité de ces rencontres pour les générations futures.

Méduses d’eau douce : un moment éphémère

Je profite alors de tous ces moments merveilleux de plongée, car je sais bien que, bientôt, les méduses d’eau douce se contracteront jusqu’à disparaitre à notre vue pour un hivernage.

Durant de long mois, Craspedacusta sowerbii se fera oublier. Et cette minuscule méduse nous permettra de nous émerveiller à nouveau une fois l’été revenu.

Bonne nouvelle pour nos plans d’eau, cette magnifique méduse d’eau douce ne vit que dans des eaux non polluées. Mais également présentant un ph neutre. Elle est donc un signe de bonne santé des plans d’eau où les plongeurs l’observent.

Alors, qui dit que les plongées en eaux froides n’offrent pas des merveilles ? 

Caractéristiques des méduses d’eau douce Craspedacusta sowerbii

  • Origine : venant de la vallée du Yangtsé en Chine, elle s’est répandue dans le monde entier, souvent trouvée dans des eaux calmes et douces comme les lacs, les étangs, les carrières inondées, et même dans certaines conditions d’eau de pluie.
  • Apparence et taille : Craspedacusta sowerbii est relativement petite comparée aux méduses marines. Avec un diamètre de cloche pouvant atteindre environ 2 cm. Sa cloche est généralement transparente ou légèrement teintée. Cela la rend parfois difficile à voir dans son habitat naturel.
  • Cycle de vie : Le cycle de vie de Craspedacusta sowerbii comprend plusieurs stades. Allant de la forme polype sessile à la méduse libre (ou médusozoaire). Les polypes se reproduisent asexuellement et peuvent donner naissance à des méduses. Particulièrement en été ou lorsque les conditions sont favorables. Les méduses, quant à elles, sont dioïques (ayant des sexes séparés). Elles produisent des œufs qui donneront naissance à de nouveaux polypes, complétant ainsi le cycle.
  • Régime alimentaire : Cette espèce se nourrit de plancton, de petits poissons et d’autres petites particules organiques. Elle les capture à l’aide de ses tentacules urticants. Sa méthode de chasse est similaire à celle des méduses marines. Elle utilise ses tentacules pour paralyser ou tuer sa proie avant de la consommer.
  • Distribution : Bien que native de Chine, Craspedacusta sowerbii a été introduite dans de nombreuses autres régions du monde. Souvent par accident à travers le transport d’eau de ballast par les navires ou par le commerce d’espèces aquatiques. Elle a une grande capacité d’adaptation à différents milieux d’eau douce.

Impact écologique et prédateurs

L’impact de ces méduses d’eau douce sur les écosystèmes locaux est généralement considéré comme faible.

En partie parce que les méduses d’eau douce ne deviennent pas aussi abondantes que certaines de leurs homologues marines.

Cependant, comme pour toute espèce invasive, il y a un potentiel d’impact sur les espèces locales et l’équilibre écologique. Surtout dans les eaux où elle est introduite sans prédateurs naturels.

La question des prédateurs reste d’ailleurs floue. On ne connait pas trop bien ceux des Craspedacusta sowerbii.

En effet, la documentation spécifique sur les prédateurs de cette espèce soit relativement limitée en raison de sa nature discrète et de sa distribution souvent sporadique.

Cependant, en général, les méduses, qu’elles soient d’eau douce ou marine, peuvent être consommées par une variété d’animaux, notamment : des poissons, des tortues d’eau douce ou encore des oiseaux.

Avant de partir…

La méduse d’eau douce Craspedacusta sowerbii offre un exemple fascinant de la diversité de la vie dans les habitats d’eau douce. Mais aussi de la capacité des espèces à s’étendre au-delà de leurs gammes natives.

Malgré sa petite taille et son apparence délicate, cette méduse joue un rôle dans les chaînes alimentaires aquatiques et dans l’étude des processus d’adaptation et de dispersion des espèces.

Mais pour la plongeuse que je suis, c’est principalement son apparence poétique et gracieuse qui me fascine.

Envie de raconter vos rencontres avec ces merveilleuses créatures ?

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Bonnes bulles et n’oubliez pas d’être heureux/heureuse 🤗

Hélène

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